Le Premier ministre, Li Keqiang a présenté hier mardi à l’ouverture de la session plénière de l’Assemblée nationale populaire (Parlement), devant 3.000 délégués réunis pour dix jours, son plan de relance de l’économie et de soutien à l’activité, suite au ralentissement de la croissance et du bras de fer commercial opposant la Chine aux Etats-Unis.
Face à un bilan sombre marqué par un ralentissement de la hausse de la consommation et des investissements productifs, le Premier ministre a opposé des objectifs qui passent par un soutien aux secteurs clés comme les transports, la communication, le bâtiment, … mais également une incitation fiscale aux entreprises qui emploient des citadins au chômage depuis plus de six mois et des ruraux vivant en dessous du seuil de pauvreté.
Avec une économie qui suscite actuellement des inquiétudes, Li Keqiang a tablé sur une croissance de 6% à 6,5% cette année, contre 6,6% en 2018, un taux déjà historiquement bas.
Pour faire face au chômage, la Chine prévoit de créer 11 millions d’emplois dans les zones urbaines. Pékin a aussi décidé de réduire ses dépenses militaires.
La réunion des deux assemblées devrait être sanctionnée par l’adoption de trois lois sur les investissements étrangers qui est censée répondre aux attentes des compagnies américaines et européennes.
Si la guerre commerciale avec les Etats-Unis n’a guère entamé le dynamisme des exportations du géant asiatique, la perspective d’un affrontement durable avec l’Amérique de Donald Trump pèse sur la confiance des entreprises chinoises et sur les projets d’investissement. L’activité est aussi freinée par la lutte du pouvoir contre l’endettement et les risques financiers.