Le maire de la ville sud-africaine de Johannesburg a annoncé lundi sa démission tout en se retirant, par la même occasion, du principal parti d’opposition du pays, l’Alliance Démocratique (DA).
« Je ne peux plus m’accommoder d’un groupe de gens qui pensent que la race n’est pas un critère pertinent dans le débat sur les inégalités et la pauvreté en Afrique du Sud», a soutenu devant les médias Herman Mashaba, qui, par là, reproche à la DA son approche de la question raciale.
Pourtant, Herman Mashaba, 60 ans, avait été élu en 2016 sous les couleurs de cette formation politique, devenant ainsi le premier maire de la plus grande ville d’Afrique du Sud à ne pas être issu des rangs du Congrès National Africain (ANC), au pouvoir depuis la fin de l’apartheid en 1994.
Ce businessman faisait partie des figures noires de la DA, longtemps considérée comme une formation politique de la minorité blanche en Afrique du Sud.
Mashaba a décidé de se retirer de la DA suite à l’élection de son ex-présidente, Helen Zille, à la tête du conseil fédéral, qui est l’une des instances dirigeantes de ce parti. Cette Blanche, qui mène une fronde contre l’actuel leader de la DA, Mmusi Maimane, avait suscité l’indignation en saluant les aspects « positifs » du colonialisme.
« L’élection récente de Zille à la tête du conseil fédéral constitue une victoire pour des gens qui, au sein de la DA, défendent des positions diamétralement opposées à mes valeurs », a jugé M. Mashaba.