Le Président-Directeur Général de la compagnie américaine Uber, Dara Khosrowshahi qui inaugurait mardi, à New Delhi, le lancement d’une nouvelle application Uber pour la capitale indienne, a déclaré lors d’une conférence de presse, que son entreprise comptait sur l’Inde, mais aussi sur l’Afrique et le Moyen-Orient pour assurer sa croissance.
Pour le patron d’Uber, il ne fait aucun doute que, plus que les marchés développés, l’Inde, tout comme l’Afrique et le Moyen-Orient, seront les terrains de développement d’Uber dans les 10 prochaines années.
L’Inde fait déjà partie des dix premiers marchés de l’entreprise. Selon le directeur des produits de la firme Manik Gupta, celle-ci va porter de 500 à environ 1.000 le nombre de ses employés en Inde dans les domaines de la technologie.
L’Inde génère 12% des courses mondiales gérées par Uber. La compagnie est devancée sur ce marché par son concurrent Ola. Elle doit également faire face à la concurrence de Zomato et de Swiggy sur le marché indien en ligne de la livraison de repas.
Numéro Un mondial de la réservation de voitures avec chauffeur, Uber traverse une mauvaise passe. La compagnie a fait une entrée en Bourse chahutée à Wall Street au printemps dernier. Depuis, le titre Uber a perdu 30% de sa valeur, tandis que l’entreprise annonçait une perte de 5,24 milliards de dollars au deuxième trimestre de cette année. Ces pertes et la chute du titre, ajoutées au retrait de la compagnie des marchés chinois et du sud-est asiatique, ne font qu’amplifier les inquiétudes des investisseurs.
La publication des prochains résultats trimestriels d’Uber est attendue dans deux semaines et pourrait dégrader davantage encore la situation de l’entreprise puisque les employés de la société et certains investisseurs auront le droit de vendre leurs parts à partir de novembre. Dans le contexte actuel, la crainte de cessions massives des titres Uber est réelle.