Le gouvernement indien a autorisé vendredi l’organisme public allemand d’aide au développement GIZ de traiter 350 tonnes de déchets de l’usine chimique de Bhopal. Une fuite de gaz survenue dans ces installations en 1984 avait entraîné la mort de plusieurs milliers de personnes.
Il a fallu 27 ans au gouvernement indien pour donner son accord en vue de l’assainissement de l’Union Carbide de Bophal. A l’issue d’une réunion ministérielle, les autorités indiennes ont avalisé, à cet effet, une collaboration avec la GIZ. Celle-ci incinérera les déchets toxiques de l’ancienne usine de pesticides en Allemagne. Pour ce faire, le transfert se fera par avion. L’organisme allemand, qui traite principalement des thématiques sur l’environnement et le développement durable, sera rémunéré par le gouvernement indien. Pour l’heure, des négociations sont en cours entre les différents acteurs : le gouvernement central doit d’abord consulter le gouvernement local de l’Etat dans lequel se situe Bhopal, à savoir, Madhya Pradesh. Ce n’est qu’après cette procédure qu’il pourra finaliser les pourparlers avec la GIZ.
Il était grand temps que le gouvernement indien s’occupe de ce dossier. En effet, l’accident industriel de Bhopal est considéré comme le plus grand de l’histoire : juste quelques jours après la fameuse fuite de gaz, au moins 3500 personnes sont décédées, principalement par suffocation. Ensuite, 15 000 personnes sont mortes pour avoir inhalé le gaz. Et, malheureusement, pas moins de 800 000 personnes ont subi des séquelles liées à cet évènement. Malgré cela, 20 000 tonnes de déchets toxiques provenant de cette usine tardaient à être traité jusque-là.