Le Premier Ministre Yoshihiko Noda a demandé vendredi au peuple japonais d’autoriser le redémarrage de deux centrales nucléaires. Une position que le chef du gouvernement explique par des raisons économiques.
« Nous devons redémarrer les réacteurs 3 et 4 d’Ohi (ouest) afin de préserver les moyens d’existence de la population », a déclaré, M. Noda, à la presse. Et, de poursuivre, « la société japonaise ne peut pas survivre si nous stoppons tous les réacteurs nucléaires ou les maintenons à l’arrêt ». Pourtant, c’est le cas actuellement : depuis, début mai, aucun réacteur nucléaire n’est en état de marche. Si le pays du soleil levant arrive à s’en sortir pour l’instant, ce ne sera peut-être pas le cas pendant l’été, une saison qui nécessite énormément de climatisation. Prenant les devants, Kansai Electric Power, premier fournisseur d’électricité dans la région d’Ohi, avait demandé une autorisation de redémarrage des deux réacteurs en avril. La préfecture de Fukui, chargée de lui répondre, n’attendait que de connaître la position du gouvernement central pour donner le sésame.
Le redémarrage de ces centrales pourrait intervenir très bientôt. Néanmoins, il y a de quoi s’inquiéter. Après avoir effectué les différents tests sur les deux réacteurs, le gouvernement a émis quelques recommandations de modification. Mais, celles-ci ne pourront être totalement effectives avant 2015 selon Kansai Electric Power. Ce qui revient à dire qu’en cas de tsunami, le scénario sera le même qu’à la suite du 11 mars 2011. Pour preuve, le sous-sol de la centrale nucléaire d’Ohi abrite son centre de gestion de crise. Celui-ci sera inondé s’il y a raz de marée. C’est donc normal qu’un autre centre de gestion de crise soit en cours de construction.