Des usagers ou des conducteurs d’Uber aux Etats-Unis ont signalé 5.981 agressions sexuelles en 2017 et 2018, a reconnu cette entreprise dans un rapport sur la sécurité paru jeudi.
Rien qu’au cours de l’année 2018, Uber a enregistré 235 viols contre 229 en 2017. Pour cette période de deux ans, les usagers constituaient 92 % des victimes. En outre, le même rapport a fait état de 280 tentatives de viol en 2018 contre 307 en 2017. Pour ce qui est des agressions restantes, elles sont réparties en diverses catégories. Les conducteurs ne sont pas toujours les agresseurs, a tenu à souligner Uber.
« Ces incidents ont été signalés sur 0,00002 % des courses. Bien que rares, chacun de ces rapports représente une personne qui a partagé une expérience très douloureuse. Même un seul signalement serait un signalement de trop », a déclaré la compagnie.
C’est la première fois que le géant mondial des VTC sort un tel rapport, alors qu’Uber, ainsi que son principal rival américain, Lyft, subissent de plus en plus de pression à cause de la multiplication des plaintes d’utilisatrices de leurs services et qui sont victimes d’agressions sexuelles.
Pas plus tard que mercredi dernier, vingt femmes ont porté plainte à San Francisco en Californie contre Lyft pour des agressions ou viols qui ont eu lieu dans les véhicules de chauffeurs affiliés à cette entreprise. Celle-ci avait déjà fait l’objet de quatorze plaintes similaires en septembre dernier.