Pékin a annoncé hier lundi une série de baisses de droits de douane sur 1.300 produits technologiques ou alimentaires, qui doivent entrer en vigueur le 1er janvier et le 1er juillet 2020, et visent à booster l’économie et la demande intérieure du pays et à envoyer un signal d’ouverture aux partenaires étrangers.
Parmi les 859 produits concernés au 1er janvier, plusieurs produits alimentaires verront passer leurs taxes à l’importation baisser de 15 ou 12% à 8%, comme les fromages, ou encore la viande de porc surgelée, la viande la plus consommée dans le pays, alors que la Chine fait face depuis août 2018, à une épidémie de peste porcine africaine qui a décimé son cheptel et fait doubler les prix.
Une deuxième liste de 484 lignes de produits rassemble des équipements technologiques dont les droits seront réduits à compter du 1er juillet. Il s’agit entre autres, des imprimantes, des stimulateurs cardiaques ou encore certains types d’antennes satellite pour télévision, dont les droits de douane à l’importation seront réduits de 10% à 5%.
La liste couvre aussi des produits à haute valeur ajoutée dont a besoin la Chine pour monter en gamme, tels le ferroniobium utilisé dans l’industrie lourde ou encore certaines pièces de smartphones, en particulier les capteurs d’appareils photos ou le verre des écrans.
Cette annonce des autorités de Pékin intervient alors que la croissance de l’économique chinoise évolue à son rythme le plus lent depuis plus de 30 ans avec des prévisions de croissance de 6.1% pour l’année 2019, selon le FMI. Cette situation alarmante inquiète grandement le consommateur chinois et accentue la pression sur le gouvernement pour le contraindre à agir.