Suite à une grève non autorisée de la police militaire dans l’Etat brésilien de Ceara (nord-est), 147 meurtres y ont été enregistrés en l’espace de cinq jours.
Ces meurtres ont été commis entre mercredi et dimanche derniers. Depuis début 2020, l’Etat de Ceara affiche une moyenne de six meurtres par jour, à en croire son secrétariat pour la sécurité. Ce taux a donc quintuplé durant ces cinq jours.
Les dispositions légales brésiliennes ne permettent pas à la police militaire (PM), qui est un corps de maintien de l’ordre sous tutelle des autorités de chaque Etat, d’observer un arrêt de travail. Toutefois, suite à deux mois de discussions salariales sans succès, la PM s’est mutinée en commençant mardi dernier à occuper des casernes et à s’en prendre à diverses patrouilles.
Au final, les agents de cette branche des forces de l’ordre ont entamé une grève. Dans la foulée, des véhicules de police ont été dérobés et des installations, détruites. Cela a immédiatement eu pour résultat un bond du nombre d’assassinats sur la voie publique.
Devant cette situation, le chef d’Etat brésilien Jair Bolsonaro a ordonné vendredi dernier, le déploiement de 2.500 soldats et éléments de la Garde nationale afin d’améliorer la sécurité à Ceara.
D’après la presse locale, 200 policiers militaires ont été suspendus pour avoir pris part à cette insurrection et 37 autres ont été écroués pour désertion.