Le président américain Donald Trump a achevé hier mardi, sa visite de deux jours en Inde, assombrie par des violences intercommunautaires à New Delhi ayant fait 13 morts, et sans avoir pu résoudre le conflit commercial opposant les Etats-Unis et l’Inde.
Donald Trump a évoqué «d’énormes progrès» vers un grand accord commercial entre l’Inde et les Etats-Unis, mais est resté extrêmement évasif sur le calendrier. L’occasion était pourtant belle pour les deux pays pour concrétiser une trêve après le bras de fer qui les oppose depuis plusieurs mois autour de leurs échanges de biens et services, et qui est accentué par la hausse des taxes douanières de part et d’autre.
Toutefois, Donald Trump et le Premier ministre indien Narendra Modi ont formalisé l’achat par New Delhi d’hélicoptères militaires américains pour un montant d’environ trois milliards de dollars.
L’Inde représente un allié stratégique pour les Etats-Unis en Asie, qui voient en elle un potentiel contrepoids à la montée en puissance de la Chine dans la région.
Par ailleurs, le premier séjour officiel du président Trump en Inde, a été gâché par les violences intercommunautaires dans le nord-est de la capitale indienne, où des émeutiers armés de pierres, sabres et parfois même de pistolets sèment le chaos et la terreur dans ces zones périphériques à majorité musulmane.
Au cœur de ces violences, le «Citizenship Amendment Act», une loi approuvée en décembre par le gouvernement et qui facilite l’attribution de la citoyenneté indienne à des réfugiés à condition qu’ils ne soient pas de confession musulmane.
Cette loi inquiète la minorité musulmane qui craint d’être reléguée au rang de citoyens de seconde classe, dans cette nation où les hindous représentent 80% de la population.