Mécontents de l’approbation de la hausse de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), une cinquantaine de parlementaires japonais menée par le très influent Ichiro Ozawa, ont décidé de quitter le Parti Démocrate Japonais (PDJ), formation politique au pouvoir.
En vue de diminuer la dette publique, la chambre basse du Parlement japonais a voté la semaine dernière pour le doublement de la TVA. De ses 5 % actuels, cet impôt va passer à 8 % en avril 2014 et atteindre 10 % en octobre 2015. Une décision à laquelle n’adhéraient pas 57 députés du PDJ bien que ce projet de loi ait été introduit par leur responsable et Premier Ministre, Yoshihiko Noda. Ainsi, cette divergence d’opinion a abouti à la rupture : 40 élus et 12 sénateurs ont remis leur démission à M. Noda, l’ont-ils fait savoir par l’intermédiaire de l’un d’entre eux. Jusque-là, le PDJ n’a pas réagi. Il devrait le faire après la tenue d’une réunion à ce sujet aujourd’hui. Néanmoins, la plus grande crainte, celle que le parti au pouvoir perde la majorité, a été évitée. N’empêche, le PDJ en sort tout de même affaibli. Certains observateurs estiment que ces défections pourraient permettre à M. Noda de mieux contrôler sa formation. Depuis quelques temps, celle-ci était en proie à des divisions internes. Les antagonistes étant partis, le PDJ pourrait trouver par là l’occasion de se rapprocher de l’opposition.
Pour rappel, le PDJ a été propulsé à la tête du Japon à la suite des élections de 2009. Et, en raison de ses talents de fin négociateur, c’est Ichiro Ozawa qui est considéré comme le père de cette victoire. Ainsi, sa démission n’est pas négligeable dans la perspective des prochaines échéances électorales. Le projet de loi sur la nouvelle TVA devra passer en aout par le Sénat. L’issue de vote sera fort probablement favorable au PDJ, le parti au pouvoir ayant déjà négocié avec l’opposition majoritaire à la chambre haute.