Le chef de la diplomatie américaine, Mike Popmeo a annoncé dans un communiqué publié hier mercredi, que les Etats-Unis ont mis fin aux dérogations qui autorisaient jusqu’ici, des projets liés au programme nucléaire civil iranien malgré les sanctions de Washington imposées à l’Iran.
Cette décision signifie concrètement que les pays encore engagés dans l’accord sur le nucléaire iranien et impliqués dans des projets n’ayant pas vocation militaire, risquent d’être sanctionnés par les Etats-Unis s’ils ne se désengagents pas.
Les Etats-Unis ont accordé un dernier délai de 60 jours permettant aux sociétés et entités impliquées dans de tels projets, de mettre fin à leurs opérations.
Les dérogations américaines, qui constituaient le dernier vestige de l’accord international de 2015 dont Donald Trump a claqué la porte, concernaient notamment le réacteur de Téhéran destiné à la recherche, ainsi que le réacteur à eau lourde d’Arak, modifié sous le contrôle de la communauté internationale de manière à rendre impossible la production de plutonium à usage militaire.
Malgré sa campagne de pression maximale » contre Téhéran depuis le retrait des Etats-Unis de l’accord nucléaire en 2018, l’administration Trump avait jusqu’ici régulièrement prolongé ces dérogations, sans leur donner de grande publicité.
Mais cela faisait plusieurs mois que le gouvernement américain réflechissait à la nécessité de soumettre ces programmes, comme quasiment tout le reste de l’économie iranienne, aux sanctions de Washington, et empêcher ainsi les sociétés russes, chinoises et européennes impliquées de continuer à y prendre part.
L’administration américaine semble donc déterminée à prolonger l’embargo international sur les ventes d’armes conventionnelles à l’Iran, qui expire en octobre prochain, ce qui, selon Téhéran, acterait la « mort à jamais » de l’accord sur le nucléaire.