Le Bureau National des Statistiques (BNS) a estimé à 7,8 % la croissance chinoise au premier semestre 2012. C’est le taux le plus bas depuis le premier trimestre 2009.
A cette époque caractérisée par la crise économique mondiale, la Chine affichait un maigre 6,6 % de taux de croissance. Ainsi, à présent, c’est nettement mieux que certaines prédictions qui tablaient récemment sur une croissance de 7,5 %. Ce, en raison de l’attitude de la Banque Centrale. La semaine dernière, elle avait annoncé une baisse de ses taux d’intérêt directeurs. Une surprise, cela étant la seconde opération du genre en un mois. A présent, les autorités chinoises sont quelque peu soulagées : selon Sheng Laiyun, le porte-parole du BNS, elles ont « bien géré » les défis économiques du pays durant la première moitié de l’année. D’où, « l’économie nationale a d’une manière générale maintenu un développement soutenu assorti d’une croissance modérée ».
Malgré ce résultat, le gouvernement chinois reste sur le qui-vive. Atteindre 7,5 % de croissance en 2012, objectif qu’il s’est fixé pour cette année, ne sera certainement pas évident. D’ailleurs, le Premier Ministre chinois, Wen Jiabao, a fait cette semaine de la stabilité de la croissance « la tâche la plus urgente » selon ses propres déclarations. Ce taux fluctue à cause d’une économie trop suspendue aux investissements d’une part et de la crise de la zone euro, d’autre part. Cette dernière perturbe énormément les exportations. Dans ce contexte, la Chine compte miser sur la consommation locale.