Les Etats-Unis ont annoncé unilatéralement dans la nuit de samedi à dimanche que les sanctions de l’ONU contre l’Iran étaient de nouveau en vigueur.
Cette démarche a été rejetée par Moscou mais aussi par les pays européens parties à l’accord international sur le nucléaire iranien conclu à Vienne en 2015 et dont sont sortis les Etats-Unis en 2018, également de manière unilatérale.
Washington précise que les sanctions onusiennes sont de nouveau en vigueur depuis dimanche minuit GMT et le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo a promis que des «mesures» américaines seraient annoncées contre « ceux qui violent les sanctions de l’ONU ».
Elles pourraient être dévoilées par le président américain Donald Trump lors de son discours demain mardi à l’Assemblée générale de l’ONU, sauf que les Etats-Unis sont presque le seul pays à annoncer le rétablissement des sanctions des Nations unies contre l’Iran. Les autres grandes puissances, la Russie, la Chine mais aussi les alliés européens des USA comme la France, l’Allemagne ou encore le Royaume-Uni, contestent la décision américaine.
Après l’échec mi-août de la tentative du gouvernement Trump au Conseil de sécurité, de prolonger l’embargo sur les armes conventionnelles visant Téhéran qui expire en octobre, les Etats-Unis ont déclenché la procédure de « snapback », se prévalant de leur statut de pays « participant » à l’accord nucléaire.
Cette procédure donne le droit aux pays « participant » à l’accord de Vienne de rétablir unilatéralement toutes les sanctions onusiennes contre l’Iran. Or la quasi-totalité des autres membres du Conseil de sécurité conteste à Washington ce droit depuis le retrait des Etats-Unis de l’accord. Cette situation risque d’accroître les tensions internationales.