Le Parlement israélien a été dissout ce mercredi à minuit, à la première seconde de la date butoir prévue pour adopter le budget au sein du gouvernement «d’union et d’urgence» formé en avril par le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son ex-rival Benny Gantz.
Ce mercredi à minuit était l’échéance de la saga du budget, considérée par la presse locale comme le révélateur des tensions entre Benjamin Netanyahu et Benny Gantz, qui s’est étirée sur des mois.
Il était convenu que, si à cette date, aucun compromis n’était trouvé, la Knesset (Parlement), se dissolvait et les Israéliens seraient à nouveau convoqués aux urnes pour les quatrièmes législatives en deux ans.
Après trois scrutins les ayant placés au coude-à-coude, Benjamin Netanyahu et Benny Gantz avaient provisoirement enterré la hache de guerre au printemps afin de mettre fin à la plus longue crise politique de l’histoire d’Israël, en s’alliant dans un même gouvernement.
L’accord prévoyait notamment une rotation pour le poste de Premier ministre et l’adoption d’un budget unique pour les années 2020 et 2021.
Le grand perdant semble indubitablement être Benny Gantz. L’ancien chef de la puissante armée n’a pas réussi à faire adopter ses réformes de la justice, à devenir Premier ministre, ou simplement à maintenir intacte sa propre formation politique qui s’est scindée quand Benny Gantz a pactisé avec le Likoud de Benjamin Netanyahu.
La moitié des députés a refusé de rejoindre un gouvernement dirigé par Benjamin Netanyahu, inculpé de malversations, d’abus de confiance et de corruption dans plusieurs affaires. Selon les baromètres, la formation de Benny Gantz ne serait aujourd’hui qu’en sixième, voire septième place.