Le chef du gouvernement, Benjamin Netanyahu a ordonné, selon un communiqué de son cabinet, «de faire avancer la construction d’environ 800 logements en Judée-Samarie», le nom biblique utilisé en Israël pour désigner la Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967 par l’armée israélienne.
D’après le projet d’expansion promu par Netanyahu, plus de 100 logements doivent être construits à Tal Menashé, une colonie du nord de la Cisjordanie et plus de 200 autres logements doivent être construits à Rehalim et à Nofei Nehamia, dans le nord.
Benjamin Netanyahu a également «demandé de soumettre à l’approbation du Conseil de planification supérieur, la construction de 400 logements supplémentaires » dans d’autres colonies comme Beit El, près de Ramallah et Shavei Shomron, dans le nord.
La décision doit encore franchir plusieurs étapes bureaucratiques avant d’être validée, notamment sa confirmation par une commission du ministère israélien de la Défense qui devrait se réunir la semaine prochaine et elle peut aussi être contestée en justice, notamment par des organisations anti-colonisation, avant que la construction ne débute.
La déclaration du Premier ministre israélien intervient alors qu’Israël est en campagne électorale pour les législatives du 23 mars prochain, ce qui dénote une volonté de donner des gages aux colons et à leurs soutiens, mais elle tombe aussi à moins de dix jours d’une alternance politique aux Etats-Unis.
Benjamin Netanyahu veut profiter de la présence à la Maison Blanche du président Donald Trump favorable au programme de la droite israélienne, alors que le président élu Joe Biden s’est montré critique à l’encontre des colonies israéliennes par le passé et s’est engagé à intensifier les efforts en vue de la création d’un Etat palestinien.
Les colonies implantées dans les territoires palestiniens occupés sont jugées illégales par le droit international. Plus de 450.000 Israéliens vivent dans des colonies en Cisjordanie qui abrite 2,8 millions de Palestiniens.
La colonisation israélienne s’est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens depuis 1967, mais elle s’est nettement accélérée sous l’impulsion de Benjamin Netanyahu et avec la bienveillance de son allié à Washington Donald Trump.