Barrage de la Renaissance : Le Caire et Khartoum proposent Kinshasa comme médiateur

Le Caire et Khartoum ont proposé mardi la formation d’une médiation quadripartite menée par la République Démocratique du Congo (RDC) pour relancer les discussions relatives au barrage construit par le gouvernement éthiopien sur le Nil.

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, et son homologue soudanaise, Mariam Al-Mahdi, ont proposé mardi lors d’une réunion dans la capitale égyptienne « la formation d’un quartet international dirigé par la République Démocratique du Congo », qui assure actuellement la présidence tournante de l’Union Africaine (UA), « pour abriter les pourparlers ».

Ces deux Etats ont déclaré leur « attachement » à la proposition émise par Khartoum et appuyée par Le Caire « d’étoffer le mécanisme de négociation sous l’égide de l’UA », d’après un communiqué de la diplomatie égyptienne.

Après le président sud-africain Cyril Ramaphosa, le chef d’Etat congolais Félix Tshisekedi a débuté en janvier un mandat d’une année à la tête de l’Union Africaine (UA). Le quartet proposé se composerait, en dehors de l’UA, de l’ONU, de l’Union Européenne (UE) et des Etats-Unis, d’après le même communiqué.

Depuis environ une décennie, Le Caire, Addis Abeba et Khartoum négocient en vain les modalités de la gestion et du remplissage du réservoir du Grand barrage de la Renaissance (GERD) que l’Ethiopie érige sur le Nil bleu.

Andreï Touabovitch