Les autorités iraniennes doivent libérer l’universitaire irano-suédois, le médecin urgentiste Ahmadreza Djalali, condamné à mort pour espionnage au profit d’Israël et qui se trouve dans un « état critique », ont demandé jeudi des experts de l’ONU en droits humains.
« La situation de Djalali est vraiment horrible. Il est maintenu en isolement prolongé depuis plus de 100 jours », ont déclaré ces huit experts dans un communiqué.
Le communiqué, signé notamment par Agnès Callamard, Rapporteuse spéciale sur les exécutions extrajudiciaires, et Niels Melzer, Rapporteur spécial sur la torture, indique que les responsables de la prison éclairent sa petite cellule 24h/24 pour le priver de sommeil.
« Des problèmes médicaux l’empêchent de s’alimenter correctement, provoquant une perte de poids spectaculaire. Sa situation est si difficile qu’il aurait des difficultés à parler. Nous sommes choqués et affligés par les mauvais traitements cruels infligés à M. Djalali », ont-ils ajouté.
Accusé d’avoir transmis au Mossad, le service de renseignement israélien, des informations sur deux responsables du programme nucléaire iranien ayant permis leur assassinat entre 2010 et 2012, il avait été jugé et condamné à mort.