Le président américain Joe Biden lance son sommet mondial sur le climat

Le président américain Joe Biden tient à partir de ce jeudi son premier sommet international. Celui-ci, consacré au climat, réunira pendant deux jours en visioconférence une quarantaine de dirigeants étrangers, dont le Chinois Xi Jinping, le Russe Vladimir Poutine, l’Indien Narendra Modi, le Français Emmanuel Macron, ou encore le pape François.

Ce sommet est censé marquer le retour des Etats-Unis dans la lutte contre le réchauffement climatique, avec un objectif « ambitieux » dont le président américain espère qu’il donnera l’exemple au reste de la planète.

Les experts s’attendent à ce que Joe Biden s’engage sur une réduction de moitié d’ici 2030 des émissions américaines de gaz à effet de serre par rapport à 2005, en doublant quasiment l’objectif précédent d’une diminution de 26% à 28% à l’horizon 2025.

L’objectif de l’accord de Paris est hors de portée en l’état actuel des engagements nationaux. Mais les grandes puissances invitées au sommet de Joe Biden, qui représentent ensemble 80% des émissions mondiales, semblent décidées à changer la donne.

Malgré de nombreuses causes de divergence, la Chine et les Etats-Unis, les deux principaux pollueurs de la planète, sur le changement climatique. La Chine s’est notamment engagée à la fin de l’année dernière a commencer à réduire ses émissions de CO2 avant 2030 pour parvenir 30 ans plus tard à la « neutralité carbone ».

Vladimir Poutine, en froid avec les Américains, a promis que la Russie, producteur d’hydrocarbures, ferait passer le volume cumulé de ses émissions nettes de gaz à effet de serre en dessous de celui de l’Union européenne lors des 30 prochaines années.

Et l’Union européenne est parvenue in extremis à un accord sur une réduction nette d’ « au moins 55% de se sémissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 par rapport au niveau de 1990. Même le président brésilien Jaïr Bolsonaro, plus proche de Donald Trump que de Joe Biden, s’est engagé à mettre fin à la déforestation illégale de l’Amazonie d’ici 2030.

Andreï Touabovitch