La barre des 400.000 décès des suites de Covid-19 a été dépassée jeudi au Brésil, où la campagne de vaccination évolue au ralenti et une commission parlementaire mène des investigations sur la responsabilité du président Jair Bolsonaro et de son gouvernement dans cette situation catastrophique.
D’après des statistiques du ministère brésilien de la Santé, sous-estimées de l’avis de bon nombre de spécialistes, ce pays a enregistré 401 186 décès causés par une infection au coronavirus.
Durant les 24 heures précédant la publication de ces chiffres, 3.001 décès ont été déplorés et 70.000 nouveaux cas, recensés. Ces statistiques font du Brésil le deuxième pays le plus endeuillé par la pandémie de coronavirus à l’échelle mondiale, après les Etats-Unis.
Le nombre de morts y a bondi de manière exponentielle depuis début 2021 : alors que cinq mois ont été nécessaire pour passer de 100 000 à 200 000 décès, le 7 janvier dernier, il n’a fallu que 77 jours pour en arriver à 300 000 morts, le 24 mars dernier, et à peine 37 jours pour atteindre les 400 000 décès.
De l’avis d’Ethel Maciel, épidémiologiste de l’Université d’Espirito Santo (UFES), « il y a un fort impact du variant P1 ». Cette souche plus contagieuse et probablement plus pathogène a commencé par sévir en Amazonie avant de gagner tout le Brésil.