La Banque centrale de l’Inde a annoncé ce mercredi que 6,7 milliards de dollars de financement bon marché seraient débloqués pour les fabricants de vaccins, les hôpitaux et entreprises du secteur de la santé pour contrer la deuxième vague de Covid-19 qui ravage le pays.
Selon Shaktikanta Das, le gouverneur de la Reserve Bank of India (RBI), les prêts seraient disponibles jusqu’au 31 mars de l’année prochaine. En permettant aux banques d’accorder plus facilement des prêts bon marché aux hôpitaux, aux fabricants d’oxygène et même aux malades, ces nouvelles mesures sont destinées à améliorer l’accès au soins de santé d’urgence pendant la pandémie.
Shaktikanta Das a en outre promis des mesures «non conventionnelles» si la crise devait s’aggraver. Toutefois, il n’a pas recommandé de confinement à l’échelle nationale, des restrictions ayant déjà été mises en place dans les régions gravement touchées par le virus.
L’Inde a dénombré 382.000 nouvelles contaminations dont 3.780 décès en 24 heures. Vétuste et sous-financé, le système de santé indien peine à surmonter l’afflux de malades du Covid-19, certains décèdent devant les portes des hôpitaux, faute de se voir administrer soins et oxygène.
Un strict confinement de plusieurs mois pour essayer de remonter la pente a provoqué l’effondrement du marché du travail et une contraction de près d’un quart de l’économie indienne entre avril et juin l’an dernier.
Cette crise est intervenue alors qu’avant même que n’éclate la pandémie, la troisième économie d’Asie était déjà en proie à un ralentissement. Pour stimuler son économie, New Delhi compte sur sa campagne de vaccination massive qui a débuté en janvier, mais celle-ci n’a permis à ce jour de ne vacciner que 160 millions de personnes sur une population de 1,3 milliard d’habitants.