La Corée du Nord prête à négocier contre une levée des sanctions contre elle

Des députés sud-coréens ont déclaré ce mardi que la Corée du Nord réclame la levée des sanctions internationales interdisant à Pyongyang les exportations de métaux et les importations de produits pétroliers et de riz comme préalable à la reprise de négociations avec les Etats-Unis sur ses activités nucléaires.

L’annonce a été faite à la presse par un membre de la commission parlementaire des Renseignements, Ha Tae-keung, qui rapportait les propos du chef des services de renseignement (NIS) Park Jie-xwon avec qui ils venaient de se réunir.

Selon les élus sud-coréens, la République populaire démocratique de Corée (RPDC) demande également que soit supprimée l’interdiction d’importer des produits de luxe. Les médias officiels nord-coréens n’avaient ce matin encore donné aucune information sur le sujet.

Le Conseil de sécurité des Nations unies a imposé de nombreuses sanctions contre la Corée du Nord en raison de la poursuite par Pyongyang d’un programme nucléaire et balistique en violation de résolutions de l’ONU.

Les Etats-Unis, le Japon et la Corée du Sud ont également imposé leurs propres sanctions contre la Corée du Nord, qui a effectué six essais nucléaires depuis 2006 et teste régulièrement des missiles balistiques.

L’annonce de la volonté de négocier du Nord intervient une semaine après que les deux Corées ont rétabli leur ligne téléphonique d’urgence, suspendue un an plus tôt par Pyongyang, et les dirigeants des deux pays sont convenue d’améliorer les liens intercoréens.

La semaine dernière également, la banque centrale de Corée du Sud avait affirmé que l’économie de la Corée du Nord, qui n’a plus testé d’arme nucléaire ni de missile balistique intercontinental (ICBM) depuis 2017, avait subi en 2020 sa plus forte contraction en 23 ans.

Celle-ci est due aux sanctions de l’ONU, aux mesures de confinement du Covid-19, à la fermeture de la frontière avec la Chine et aux conditions météorologiques, avec une canicule qui a succédé à des inondations dévastatrices, qui perdurent cette année, alors que le pays vit déjà une crise alimentaire permanente.

Andreï Touabovitch