La Jordanie, l’Egypte, la Syrie et le Liban ont conclu hier mercredi un accord portant sur la fourniture du gaz naturel égyptien au Liban, en proie à une grave pénurie de carburant et d’électricité, via la Jordanie et la Syrie, rapporte l’agence de presse officielle jordanienne Petra.
L’accord a été conclu à la suite d’une réunion à Amman entre la ministre jordanienne de l’Energie et des Ressources minérales, Hala Zawati, et ses homologues, syrien Bassam Tohmé, libanais Raymond Ghajar et égyptien Tarek El-Molla.
Cet accord porte sur un plan d’action pour reprendre les livraisons de gaz naturel de l’Egypte vers le Liban via le Gazoduc arabe, un des plus importants projets de coopération du monde arabe qui relie l’Egypte au Liban via la Jordanie et la Syrie, et dont la mise en service a débuté en 2003.
Lors d’une conférence de presse commune qui a suivi la réunion des ministres, Hala Zawati a indiqué que les équipes techniques des quatre pays procèderont à tous les examens nécessaires pour la reprise de l’approvisionnement du Liban en gaz naturel dans quelques semaines, et qu’elles vérifieront également les infrastructures afin de décider de la date de reprise de l’approvisionnement.
Une autre réunion devrait bientôt se tenir en vue de définir un plan d’action pour fournir de l’électricité au Liban depuis la Jordanie à l’aide du réseau électrique syrien.
Le ministre Raymond Ghajara indique que le Liban a besoin de 650 millions de mètres-cubes de gaz par an et souhaite à l’heure actuelle, recevoir assez de gaz de la part de l’Egypte pour générer 450 mégawatts d’énergie, précisant que son pays collaborerait avec la Banque mondiale pour assurer le financement nécessaire à l’achat d’électricité et de gaz.
Cela fait dix ans que les livraisons de gaz égyptien au Liban ont été suspendus, une période qui coïncide avec les dix ans de conflit qui ont déchiré la Syrie.