Alors que les négociations autour du dossier nucléaire iranien piétinent, le chef de la diplomatie américaine, Anthony Blinken a indiqué hier mardi que son pays préparait «activement des alternatives» à l’accord sur le nucléaire iranien dans le cas d’un échec des négociations pour le sauver.
Lors d’une conférence de presse à Jakarta, le secrétaire d’Etat américain a repris à son compte le constat fait la veille par les Européens impliqués dans les négociations de Vienne avec Téhéran en affirmant que « l’Iran n’est toujours pas engagé dans de vraies négociations ».
Les Occidentaux accusent l’Iran de perdre un temps précieux en défendant des positions incompatibles avec un retour à l’accord de 2015 et soupçonnent ouvertement le pays ennemi de vouloir gagner du temps pour parallèlement développer son programme nucléaire, qui le rapproche de plus en plus de la bombe.
Après cinq mois d’interruption, les négociations indirectes entre l’Iran et les Etats-Unis, par l’intermédiaire notamment des Européens, ont repris fin novembre à Vienne pour tenter de ressusciter l’accord de 2015 censé empêcher la République islamique de se doter de la bombe atomique, devenu moribond à la suite du retrait unilatéral des Etats-Unis trois ans plus tard sous la présidence de Donald Trump.
Ces négociations réunissent les pays toujours parties à l’accord signé en 2015 dans la capitale autrichienne, soit la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne, ainsi que la Chine, la Russie et l’Iran.
Les Etats-Unis, qui se sont retirés unilatéralement du pacte en 2018 et ont rétabli des sanctions contre Téhéran sous la présidence de Donald Trump, y participent donc indirectement. La première semaine de discussions avait été décevante. Et malgré la poursuite des négociations, le dossier n’avance toujours pas.