Une cour d’appel des Etats-Unis a réactivé une action en justice à l’encontre de Pfizer et AstraZeneca, dont les contrats liant ces deux laboratoires avec les autorités irakiennes auraient contribué, selon la cour, à «financer le terrorisme» à l’origine de la mort de citoyens américains pendant le conflit armé en Irak.
A en croire les plaignants, alors que l’Armée du Mahdi – un groupe armé islamiste chiite irakien qui s’est organisé après le déclin du régime de Saddam Hussein – avait le contrôle du ministère irakien de la Santé, les entreprises américaines et européennes accusées, expertes dans le matériel médical et les produits pharmaceutiques, ont versé illégalement des pots-de-vin afin de décrocher des contrats de fournitures médicales.
Les délégués des cinq sociétés, en l’occurrence AstraZeneca, Hofmann La Roche Inc, GE Healthcare USA Holding, Johnson & Johnson et Pfizer, ont déclaré dans un communiqué conjoint relayé par les médias, que « la suite de la procédure montrera que les sociétés ne sont en aucun cas responsables» des crimes commis contre des ressortissants américains en Irak.
D’après la presse, l’action en justice réactivée par la cour d’appel américaine, après les rejets des poursuites en première instance en 2020, a été initiée par des proches américains de victimes d’attaques perpétrées sur le territoire irakien par l’Armée du Mahdi.