Les Etats-Unis ont annoncé hier mercredi, le déploiement de 3.000 soldats américains supplémentaires en Europe de l’Est pour défendre les pays de l’Otan «contre toute agression».
Dans le détail, 1.000 soldats seront déployés d’Allemagne vers la Roumanie et 2.000 autres seront envoyés en Pologne depuis la grande base américaine de Fort Bragg en la Caroline du Nord. Ces troupes s’ajoutent aux 8.500 militaires placés en état d’alerte fin janvier par le président Biden pour être déployés au sein de la force de réaction rapide de l’Otan en cas de besoin.
Pour les Etats-Unis, alors que la tension s’accroît le long de la frontière entre l’Ukraine et la Russie, ces mouvements sont destinés à montrer au monde leur détermination à rassurer leurs alliés et à les défendre contre toute agression. Mais il ne s’agirait que de renforcer le «flanc oriental» de l’Alliance atlantique, ces troupes n’étant pas censées se battre en Ukraine.
La Pologne et la Roumanie se sont félicitées de l’arrivée de ces renforts dans les prochains jours. Cité par l’agence Interfax, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexandre Grouchko a de son côté, fustigé une mesure «injustifiée, destructrice, augmentant les tensions militaires et réduisant le champ pour les décisions politiques».
La Russie a amassé depuis la fin de l’année dernière, des dizaines de milliers de soldats à sa frontière avec l’Ukraine. Elle dément toute volonté d’invasion de son voisin, que redoutent les autres voisins de l’Ukraine membres de l’Otan, affirmant vouloir seulement garantir sa sécurité.
Moscou estime qu’une désescalade de cette crise n’est possible qu’en actant la fin de la politique d’élargissement de l’Otan, notamment vers l’Ukraine, et un retrait de l’Europe de l’Est, des capacités militaires de cette organisation.