Le prix du baril de pétrole brut WTI a bondi ce lundi de plus de 6% et le Brent de plus de 5%. Après les nouvelles sanctions occidentales à l’encontre de Moscou en raison de son invasion de l’Ukraine, les opérateurs s’inquiètent de plus en plus d’une crise énergétique.
Le WTI augmentait de 6.27% à 97.33 dollars vers 04h45 GMT et le Brent de 5.24% à 103.06 dollars. Ce bond fait redouter une nouvelle hausse des prix à la pompe dans les prochains jours, alors que le Brent était encore sous les 80 dollars au début de l’année, avant l’aggravation des tensions entre l’Ukraine et la Russie.
Les opérateurs suivront de près une réunion mercredi de l’Opep+, qui rassemble les treize membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), menés par l’Arabie saoudite, et leurs dix partenaires guidés par la Russie, réunion au cours de laquelle ils discuteront des plans pour une production supplémentaire. Le groupe a déjà convenu d’augmenter progressivement la production chaque mois, mais la crise ukrainienne pourrait bouleverser ces plans.
Ce week-end, après plusieurs jours de discussion, les Etats-Unis, l’Union européenne la Grande-Bretagne et le Canada ont annoncé qu’ils allaient exclure certaines banques russes du système international de paiements bancaires Swift, rouage essentiel de la finance mondiale. Ils ont par ailleurs annoncé le gel des avoirs de Vladimir Poutine et de son ministre de son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
Or, le retrait de certaines banques russes de Swift pourrait entraîner une perturbation de l’approvisionnement en pétrole, car les acheteurs et les vendeurs essaient de voir comment s’y retrouver dans les nouvelles règles.
L’Union européenne a également interdit toutes les transactions avec la banque centrale russe, ce qui a fait s’effondrer le rouble, qui, selon l’agence Bloomberg, était indiqué en baisse de près de 30% dans les échanges internationaux lundi.