Arrivé dans le pays pour une rencontre avec ses homologues de pays arabes ayant normalisé leurs relations avec Israël, le secrétaire d’Etat américain Anthony Blinken a assuré hier dimanche que les Etats-Unis sont « déterminés » à empêcher l’Iran d’obtenir l’arme nucléaire.
Cette rencontre à Sde Boker, dans le désert du Neguev, dans le sud du pays, a réuni Anthony Blinken, le ministre israélien des Affaires étrangères Yaïr Lapid, ainsi que les chefs de la diplomatie des Emirats arabes unis, du Maroc, de Bahreïn et de l’Egypte, et doit tourner notamment autour de la question d’un retour à un accord encadrant le programme civil nucléaire de l’Iran.
Les Etats-Unis et l’Ian sont dans les dernières phases de pourparlers indirects à Vienne visant à relancer le pacte de 2015 censé empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique, en échange de la levée des sanctions qui asphyxient l’économie iranienne.
Les discussions entre Iraniens et Occidentaux bloquent encore notamment sur la question des sanctions contre les Gardiens de la Révolution, bras idéologique du régime. Washington veut maintenir les sanctions contre eux, y compris en cas d’accord, ce à quoi Téhéran est fermement opposé.
Pour les Etats-Unis, il est question d’atténuer les tensions avec Israël et des pays arabes sur un possible accord avec Téhéran. L’accord de 2015 s’est délité après le retrait américain suivi du rétablissement des sanctions contre l’Iran et après que Téhéran, en représailles, se soit progressivement affranchi des limites imposées à son programme nucléaire.
Mais si pour les Etats-Unis le retour à la mise en œuvre complète de l’accord de 2015 est la meilleure façon de remettre le programme nucléaire iranien dans la boîte dans laquelle il était, avant le retrait unilatéral américain en 2018, Israël voit d’un mauvais œil cet accord, craignant que son ennemi numéro un n’en profite pour se douter en douce de l’arme nucléaire.