La cheffe de l’exécutif de Hong Kong, Carrie Lam a annoncé ce lundi qu’elle se retirerait en juin de son poste, et ne briguerait donc pas un deuxième mandat le 8 mai prochain lors de la désignation par un comité restreint du prochain dirigeant de la ville.
Dans une déclaration à la presse, Carrie Lam, 64 ans, a justifié sa décision par « des considérations familiales ». Elle a dit avoir averti les dirigeants de Pékin de ses intentions en mars 2021 et que ces derniers ont « compris et respecté » son choix.
Après une carrière de fonctionnaire, Carrie Lam était devenue en 2017 la première femme à diriger Hong Kong. Son mandat a été marqué par d’immenses manifestations pro-démocratie et un isolement de la ville du reste du monde pour se protéger du Covid-19.
Son bilan divise la ville. Ses soutiens la considèrent comme une loyaliste inflexible à Pékin qui a su tenir le cap lors des manifestations de 2019 et lors de la pandémie. Mais beaucoup, notamment les pays occidentaux, la perçoivent comme celle qui a supervisé l’effondrement des libertés politiques de Hong Kong et de sa réputation de centre d’affaires régional stable.
Aucune candidature réaliste à la succession de Carrie Lam n’a encore été dévoilée. Carrie Lam a déclaré lundi n’avoir encore reçu aucune démission de ministre, étape obligée pour tout membre du gouvernement avant d’entrer en campagne.
Sont pressentis l’actuel numéro deux de Hong Kong, John Lee, un ancien des services de sécurité, ou encore le ministre des Finances Paul Chan. Le prochain dirigeant du territoire, qui est la troisième place financière mondiale, prendra ses fonctions le 1er juillet, jour du 25ème anniversaire de la rétrocession à la Chine de l’ancienne colonie britannique.
Le poste de Chef de l’exécutif à Hong Kong ne résulte pas d’une élection directe, ce qui était l’une des principales revendications du camp démocrate, mais du choix d’un comité de 1.500 personnes, toutes acquises au régime de Pékin, et qui représente 0,02% d’une population de 7,4 millions d’habitants.