Le président américain, Joe Biden, a condamné mardi le « poison » du suprémacisme blanc et ceux qui le répandent, après une fusillade raciste qui a coûté la vie à dix personnes samedi dernier à Buffalo (nord-est).
En visite dans cette localité de l’Etat de New York, le dirigeant démocrate a dénoncé un acte de «terrorisme». Parlant de la théorie complotiste et raciste du «grand remplacement», le président Biden a lancé un vibrant appel à tous ses concitoyens «à rejeter ce mensonge», condamnant «tous ceux qui le répandent pour gagner du pouvoir, des voix, de l’argent».
« Ceux qui prétendent aimer l’Amérique ont donné trop de combustible à la haine et à la peur », a poursuivi le locataire de la Maison Blanche, sans citer nommément des personnes ou des formations politiques.
«Ce venin, cette violence ne peuvent pas être l’histoire de notre époque», a-t-il soutenu alors que son pays a été le théâtre, ces dernières années, d’une série de tueries racistes prenant pour cibles des Noirs Américains, des Juifs ou des personnes d’origine latino-américaine.
Avant son discours, le chef d’Etat américain, Joe Biden et son épouse, Jill, s’étaient arrêtés auprès d’un mémorial improvisé sur le site du drame. La première dame y a déposé un bouquet de fleurs blanches.
Joe Biden a encore appelé mardi à réguler la vente des armes à feu : « Je ne suis pas naïf. Je sais que la tragédie se reproduira … Mais il y a des choses que nous pouvons faire. Nous pouvons bannir les armes d’assaut de nos rues», a-t-il plaidé.