Le logiciel Pegasus de la société israélienne NSO Group compte des contrats actifs avec 12 pays de l’UE, et il n’est pas le seul fournisseur de logiciels espions, selon les résultats de la commission d’enquête du Parlement européen menée en Israël, et qui révèlent dans la foulée l’instrumentalisation de cette affaire par Amnesty International et le consortium Forbidden Stories (regroupant 17 médias occidentaux) contre certains pays en particulier, parmi lesquels le Maroc.
Lors de leur visite en Israël, les membres de la commission européens ont voulu connaître l’identité des clients actuels de NSO en Europe et ont été surpris de découvrir que la plupart des pays de l’UE avaient des contrats signés avec la société : 14 pays ont fait affaire avec NSO dans le passé et au moins 12 utilisent encore Pegasus pour l’interception légale des appels mobiles, selon la réponse de NSO aux questions de la commission.
Les réponses de la firme israélienne aux questions de la commission européenne révèlent aussi que NSO travaille avec des organes de sécurité et d’application de la loi dans l’UE.
Après des entretiens avec des employés de la société israélienne, des représentants du ministère de la défense et des experts locaux, les membres de la commission européenne se sont rendus compte de l’effervescence du marché des logiciels espions en Europe.
Parmi les membres de la commission, figurait un député catalan dont le téléphone portable a été piraté par un client de NSO. Et il a été révélé qu’en Europe, il existe également une industrie de guerre informatique bien développée, dont de nombreux clients sont européens.
C’est dire combien a été orchestrée la campagne d’allégations diffamatoires et malveillantes menées contre le Maroc en 2021, accusé à tort d’avoir utilisé le logiciel Pegasus pour un prétendu espionnage de portables. Le Maroc avait alors engagé des procédures en diffamation en France contre Amnesty International, Forbidden Stories, Le Monde, Mediapart et Radio France, et en Allemagne à l’encontre de la société d’édition de journaux Süddeutsche Zeitung GmbH.
Le Maroc avait lancé, le 22 juillet 2021, une première procédure en diffamation contre Amnesty International et Forbidden Stories, les deux organisations à l’origine des accusations du Maroc d’infiltration des téléphones de plusieurs personnalités publiques nationales et étrangères à travers le logiciel Pegasus.