Les chiffres officiels portant sur la croissance économique enregistrée en Turquie lors du deuxième trimestre 2012 ont été rendus publics hier lundi. Force est de constater que ces données sont inférieures à certaines prévisions.
La Turquie serait-elle atteinte par la crise ? Sa croissance au deuxième quart de l’année semble le suggérer : avec un taux de 2,9 %, le pays n’a pas de quoi se vanter. D’autant plus que certains experts tablaient sur 3,25 % de croissance sur la même période. Malgré tout, les autorités turques ont trouvé quelque chose de positif à cette faible performance. En l’espace des deux premiers trimestres, le PIB a crû de 1,8 %. Néanmoins, il faut préciser que cela inclut l’ajustement opéré. En effet, la croissance turque au premier trimestre a été revue : elle est ainsi passée de 3,2 à 3,3 %.
Même si la Turquie s’attendait à une meilleure croissance, il n’y a pas lieu de s’alarmer. D’ailleurs, le pays a bouclé son année 2011 avec 8,5 % de croissance. Ce chiffre, qui a été confirmé à l’occasion, prouve à suffisance la bonne santé de l’économie turque. Celle-ci se maintient dans cet état grâce à de multiples investissements dans le privé et à une forte consommation des ménages. N’empêche, la prudence est de mise : d’après son ministre des Finances, Mehmet Simsek, il n’est pas à exclure que la Turquie n’atteigne pas ses visées en matière de croissance et de déficit budgétaire au terme de l’année. L’opinion en saura plus dans quelques mois.