L’Iran accuse les États-Unis d’être responsables de l’impasse dans les négociations visant à rétablir l’accord nucléaire iranien et des tensions croissantes dans la région du Golfe.
Nasser Kanaani, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, a déclaré que malgré cette impasse, la voie des négociations reste « ouverte » et la relance de l’accord nucléaire pourrait être poursuivie par des voies diplomatiques. Il a exhorté les États-Unis à faire preuve de détermination et à prendre une décision politique « définitive » en ce sens.
L’accord nucléaire, officiellement connu sous le nom de Plan global d’action conjoint (JCPOA), a été signé par l’Iran en juillet 2015 avec la Chine, la France, l’Allemagne, la Russie, l’Union européenne, le Royaume-Uni et les États-Unis.
Selon cet accord, Téhéran s’est engagé à restreindre son programme nucléaire en échange de la levée des sanctions qui le visaient. Cependant, les États-Unis se sont retirés de l’accord en mai 2018 et ont réimposé des sanctions unilatérales, entraînant des tensions persistantes entre les deux pays depuis lors.
Plus récemment, Washington a exprimé son intention d’envoyer des avions de chasse et des navires de guerre dans le détroit d’Ormuz en réponse à ce qu’il considère comme une « tentative de saisie de pétroliers » par l’Iran.
Cette action du Pentagone a été critiquée par M. Kanaani, qui l’a qualifiée de « provocatrice, non constructive et déstabilisatrice ». Il a souligné la « grande sensibilité » de l’Iran face à toute action « provocatrice et illégale » à proximité de ses frontières.
Le rôle du gouvernement américain dans la région, en particulier en ce qui concerne sa sécurité, a été critiqué par M. Kanaani, qui estime qu’il n’a jamais été pacifique et constructif.
Les discussions sur la relance du JCPOA ont débuté en avril 2021 à Vienne, en Autriche, mais aucun progrès n’a été réalisé depuis le dernier cycle en août 2022.