Le Président du Conseil des ministres (Chef du gouvernement) togolais, Faure Essozimna Gnassingbé a lancé ce lundi 12 mai à Lomé, la capitale du Togo, la première Conférence de l’Union Africaine (UA) sur la dette organisée conjointement par l’organisation panafricaine et le Togo.
L’évènement se tient ces 12 et 13 mai 2025 sous le thème : «L’agenda africain de gestion de la dette publique: restaurer et préserver la viabilité de la dette».
Plusieurs hautes personnalités africaines et étrangères ont pris part à l’ouverture de cette Conférence dont le Président ghanéen, John Dramani Mahama et son pair zambien, Hakainde Hichilema par visioconférence.
Le Président Dramani Mahama s’est félicité de l’organisation de cette Conférence «stratégique consacrée aux mécanismes innovants de gestion de la dette publique en Afrique à travers une kyrielle de réflexions».
De son côté, Hakainde Hichilema a souligné l’importance pour «l’Afrique de faire entendre sa voix sur les enjeux cruciaux à travers des réformes adaptées» au sujet de sa dette.
Faure Essozimna Gnassingbé s’est voulu disruptif pour sa part en proposant une kyrielle de pistes de sortie aux Etats africains autour du cercle vicieux de la gestion de la dette et des impératifs de développement ou de gouvernance.
Le dirigeant togolais a formulé, pour ce faire, un vibrant plaidoyer «pour une refondation des règles de financement international, au service d’une Afrique souveraine, solidaire et stratège», notamment à travers une réflexion fondée sur cinq observations, et axée autour du «risque de surendettement devenu une crise silencieuse mais structurelle sur la doctrine africaine de la dette publique, sur la trilogie paix-sécurité-endettement, l’investissement dans la stabilité globale et sur une stratégie africaine collective de la dette».
«L’Afrique a besoin d’une nouvelle doctrine sur la dette. Nous ne pouvons plus accepter que nos États soient évalués uniquement à travers la taille de leur déficit, et sans tenir compte des efforts réalisés pour préparer l’avenir», a insisté le Chef de l’exécutif togolais.
«C’est à nous, Africains, de définir ensemble une doctrine partagée sur la dette, qui doit nous permettre de parler d’une seule voix dans les enceintes internationales. C’est cette voix commune qui pourra contribuer à la réforme de l’architecture financière mondiale», a plaidé le dirigeant togolais. L’adoption d’une position africaine commune autour de la dette «à travers la Déclaration de Lomé» est attendue ce 13 mai 2025.