Le président Andry Rajoelina condamne depuis New-York, les violences de jeudi à Antananarivo et appelle à l’apaisement

Le Président malgache, Andry Rajoelina, actuellement en déplacement à New-York, où il assiste à l’Assemblée Générale de l’ONU, a condamné tôt ce vendredi 26 septembre, les violences survenues la veille dans la capitale de Madagascar, Antananarivo en protestation contre la récurrence de délestages du courant électrique et de l’approvisionnement en eau courante.

Plusieurs endroits du pays en fin de journée ont aussi été touchés le jeudi 25 septembre, par la même contestation, selon divers témoignages recoupés.

«Face aux évènements ayant conduit à des pillages, ainsi qu’à la destruction de biens et d’entreprises, je condamne ces actes de dévastation et la volonté de semer la ruine dans notre pays», a dénoncé subrepticement le Chef de l’exécutif malgache sur ses canaux digitaux, appelant l’ensemble de ses «compatriotes à garder leur calme».

«La division et la haine ne sont pas des solutions, les affrontements ne mènent qu’à la destruction et personne n’en tire profit, si ce n’est ceux qui ne cherchent que leurs propres intérêts. Nous pouvons réparer et nous pouvons reconstruire», a en outre tempéré Andry Rajoelina. Il a au passage adressé ses vœux de «prompt rétablissement aux personnes blessées lors des incidents de ce 25 septembre».

Par ailleurs, les domiciles de trois parlementaires proches du pouvoir de Rajoelina ont été incendiés et des manifestants ont caillassé les pompiers tentant d’éteindre les flammes touchant la maison de la Sénatrice Lalatiana Rakontondrazafy, nommée au début de l’année 2025, par le président malgache. Ce mécontentement des Malgaches traduit en partie leur grandes attentes à l’égard de l’exécutif en matière de politiques publiques sociales.

Le Préfet d’Antananarivo, Angelo Ravelonarivo a décrété dans la soirée du jeudi, «un couvre-feu de 19H00 à 05H00 du matin dans la capitale et ses environs, jusqu’à ce que l’ordre soit rétabli». Cette matinée du 26 septembre, Antananarivo et ses banlieues tournent au ralenti, selon plusieurs témoignages recueillis sur place.

Andreï Touabovitch