Le Comité des affaires économiques du gouvernement indien a adopté lundi un plan en vue d’améliorer la distribution d’énergie. Les opérateurs de ce secteur détenu par l’Etat ont connu d’importantes pertes ces derniers temps.
1 900 milliards de roupies (35 milliards de dollars américains). Telle est la valeur estimée des pertes financières déplorées par les distributeurs d’énergie en Inde. Comme justificatifs, ces opérateurs pointent du doigt les gouvernements régionaux. Du fait de leurs tendances populistes, ces institutions refusent de revoir à la hausse le prix de l’énergie. Et, comme si cela ne suffisait pas, la distribution d’énergie est victime de la corruption et du détournement de l’électricité. Malheureusement, c’est la clientèle, tant constituée de particuliers que d’industriels, qui en subit les conséquences, avec des coupures électriques devenues courantes. Loin des toutes ces polémiques, le Comité des affaires économiques, dirigé par le chef du gouvernement indien Manmohan Singh, a décidé d’agir. Du fait que les fournisseurs d’énergie ont accumulé des dettes suite à cette situation, la moitié de celles-ci à court terme sera supportée par les gouvernements régionaux et convertie en obligations. Quant à la partie restante du dû, elle fera l’objet d’un moratoire sur le remboursement du capital. En outre, des avantages seront proposés sur les intérêts de cette seconde moitié des dettes.
Ces mesures semblent avoir satisfait les distributeurs d’énergie. A ce propos, pour Ashok Khurana, directeur général de l’association des producteurs d’énergie, c’est « un pas dans la bonne direction ». Malgré tout, le Conseil des affaires économiques a fixé quelques conditions aux opérateurs de ce secteur : ils doivent, à leur tour, prendre des dispositions afin d’améliorer leurs prestations ; et, l’impact de ces initiatives devra pouvoir être mesuré.