Le département américain du Commerce a indiqué hier lundi une progression en hausse des ventes au détail de 1.1%. Cette progression des dépenses des consommateurs augure leur participation de manière plus active à la croissance du PIB.
Cette annonce conclut une belle période de trois mois au terme desquels l’indice du ministère sur les ventes aux détails a globalement progressé de 1%. La nouvelle a immédiatement conduit les analystes de Barclay’s Capital et Macroeconomics Advisors à revoir leur estimation de la croissance du PIB américain du troisième trimestre à 2%. Pour plusieurs analystes, la sortie du dernier téléphone d’Apple n’est pas étrangère à cette progression, mais pour beaucoup d’autres, qui se basent sur la progression des volumes qui l’emporte sur celle des prix, elle est la preuve de la reprise de confiance des consommateurs. Harm bandholz, économiste à la banque Unicredit, est de ceux-là. Pour lui, le niveau de confiance des ménages américains en leur aptitude à dépenser est à son plus haut niveau depuis cinq ans. Et il pourrait progresser encore au cas où l’amélioration du marché de l’emploi et la hausse des salaires que constatent en ce moment les Etats-Unis venaient à se consolider davantage. Les analystes entrevoient alors la perspective d’un cycle dans lequel la progression des ventes inciterait les grandes enseignes de distribution à embaucher du personnel saisonnier pour la fin de l’année.
Cette tendance devrait se confirmer ou s’infirmer après les élections présidentielles et législatives de novembre et l’évolution de la politique budgétaire et fiscale après le 1er janvier. La résurgence des consommateurs arrive à point nommé pour l’économie américaine. Le secteur manufacturier, qui jusqu’à alors était le moteur de la reprise économique du pays, est touché par le ralentissement de l’économie mondiale.