Afin de combattre les poussées inflationnistes, la Reserve Bank of India (RBI) a maintenu mardi ses taux d’intérêt inchangés. Pourtant, la banque centrale indienne est en proie à des pressions incessantes des milieux financiers locaux, qui sollicitent un assouplissement monétaire.
La RBI a gardé son « repo », c’est-à-dire le cours auquel il octroie des prêts aux banques commerciales, à 8 %. Même attitude en ce qui concerne le « reverse repo », taux auquel sont soumis les établissements financiers qui font des placements à la RBI, laissé inchangé à 7 %. L’unique modification que la banque centrale indienne a daigné opérer, c’est l’abaissement du taux de réserve obligatoire : il est passé de 4,5 % à 4,25 %, soit 25 points de base de moins. Cette mesure a pour but d’accumuler plus de disponibilités à consacrer aux prêts bancaires. L’objectif ultime est, en fait, de restimuler la croissance. Celle-ci n’a atteint que 5,5 % au deuxième semestre de cette année, son taux le plus faible sur les trois dernières années. Ainsi, l’Etat indien pourra, par le biais de cette opération, injecter une enveloppe de 175 milliards de roupies (3,3 milliards de dollars américains) dans son système bancaire.
Toute la politique monétaire de la RBI est donc focalisée sur la lutte contre l’inflation. En septembre dernier, cet indicateur était à 7,81 % sur un an, son niveau le plus élevé en dix mois. De ce fait, la banque centrale a opté d’être prudente par rapport au contexte actuel. Cette décision ne converge pas du tout avec le patronat indien, qui milite depuis plus de 6 mois pour la réduction des taux directeurs. Selon le gouverneur de la RBI, il pourrait obtenir gain de cause en début 2013. Ce sera alors le dernier trimestre de l’année budgétaire indienne.