Le géant indien de la sidérurgie Tata Steel a annoncé le week-end dernier la prochaine suppression de certains postes ainsi que la fermeture de quelques uns de ses sites en Grande-Bretagne. La filiale de Tata prévoyait cette restructuration depuis l’année dernière.
En 2007, Tata Steel faisait son entrée au Royaume-Uni en rachetant l’anglo-néerlandais Corus à 13,7 milliards de dollars américains. 4 ans plus tard, évoquant des contraintes financières, l’entreprise annonçait la suppression de 1 500 postes sur 2 sites britanniques. C’est ce qui est effectif aujourd’hui : dans « une restructuration visant à améliorer la compétitivité des opérations au Royaume – Uni » comme a précisé Tata Steel dans son communiqué, 900 postes seront supprimés et 12 sites fermés. Dans cette vague déferlante, il y aura 500 emplois en moins au Pays de Galles. Ainsi, le site de Port Talbot va connaître des réductions d’effectif dans son administration et parmi ses cadres. Comme si cela n’était pas suffisant, Tata Steel a prévenu qu’il encouragerait, si possible, des départs volontaires. Premiers concernés par cette série de décisions, les syndicats ont émis le souhait de rencontrer l’administration le plus tôt possible : ils veulent être sûrs que Tata Steel n’obligera personne à démissionner contre son gré.
Afin de justifier cette politique, le directeur général des opérations européennes de l’entreprise indienne parle de la mise en œuvre « d’une stratégie destinée à nous (Tata Steel) transformer en producteur d’acier adaptable et capable de réussir dans des conditions économiques difficiles ». Néanmoins, Tata Steel n’a pas annoncé que des mauvaises nouvelles : dans le chapitre des points positifs, elle envisage de redémarrer, début 2013, l’un des 2 hauts fourneaux du site de Port Talbot. La reconstruction de cette unité est entrée dans un plan d’investissement de 250 millions de livres (380 millions de dollars américains).