D’après certaines indiscrétions, l’Inde pourrait grossir sa commande d’avions de combat de type Rafale. Si cela se confirmait, le concepteur français Dassault Aviation devra alors en préparer 63 en plus des 126 appareils objet de premières discussions.
« Il y a une option pour l’achat de 63 appareils supplémentaires pour lesquels un contrat séparé devrait être signé », a indiqué une source proche du dossier, précisant que « actuellement, le contrat en négociation porte sur 126 avions ». Cette éventualité a été évoquée à l’occasion de la visite du ministre indien des Affaires étrangères Salman Kuhrshid à Paris il y a une semaine. Mais, jusque-là, Dassault n’a pas fait de commentaire sur ce sujet. Quoi qu’il en soit, les médias indiens ont, de leur côté, estimé le coût du contrat des 126 avions à 12 milliards de dollars. Si 63 Rafales s’ajoutent à cette commande, l’opération devrait nécessiter logiquement 6 milliards de dollars de plus. N’empêche que les tractations demeurent ardues. Certains experts estiment que l’Inde vise un maximum de transfert de technologie. Ainsi, cette perspective de commande supplémentaire ne serait qu’un moyen de parvenir à cette fin. Aussi, il semble que seuls 18 avions seront construits en France tandis que le reste, donc 108 appareils, le seront en Inde par Hindustan Aeronautics Ltd. Cette entreprise aurait été désignée comme maître d’œuvre.
L’astuce pourrait s’avérer efficace, la puissance émergente étant le seul client du Rafale français à l’export. D’ailleurs, il y a un an, New Delhi avait choisi de doter ses forces aériennes d’appareils Typhoon, les avions fabriqués par Eurofighter, consortium constitué du britannique BAE Systems, de l’européen EADS et de l’italien Finmeccanica. La prochaine visite du Président français, François Hollande, en Inde, prévue pour février, pourrait être capitale pour la suite des négociations.