L’Inde vient de céder 10 % de la raffinerie Oil India. Cette vente entre dans le programme de réduction du déficit que poursuit actuellement le gouvernement indien.
600 millions de dollars américains. C’est la somme que l’Etat indien a engrangé en vendant sa raffinerie, Oil India. Suite à une croissance en chute libre et à des déficits à répétition, le gouvernement indien a décidé de se refaire une santé financière. Ce, entre autres, par le biais d’une série de privatisations. En ce qui concerne le cas de cette raffinerie, l’offre concernant sa cession à hauteur de 10 % a été sursouscrite. Autrement dit, il y a eu 2 fois plus de demandes que d’actions offertes. Au passage, l’Etat a empoché, d’après des informations boursières, la belle somme d’1,14 milliards de roupies, soit 585 millions de dollars américains. Selon une source proche du dossier qui a requis l’anonymat, cette vente a été bien accueillie du côté des investisseurs.
Par ailleurs, l’Inde est encore loin d’atteindre la somme visée à l’issue de cette série de privatisations. En effet, le gouvernement s’est fixé comme objectif de récolter 300 milliards de roupies (5,2 milliards de dollars américains) à la fin du processus. Mais, pour l’heure, il n’est même pas au quart de son chemin : les entrées dues aux privatisations n’excèdent pas 69 milliards de roupies, soit 1,2 milliard de dollars américains. Ainsi, l’Etat se doit d’activer cette politique économique : au cours des deux derniers mois de l’année budgétaire (février et mars 2013), il va entamer d’autres privatisations. Parmi celles-ci figure la cession de certaines parts du sidérurgiste indien Steel Authority of India. Pour arriver à vendre partiellement Oil India, le gouvernement avait diminué de près de 6 % son prix par rapport au cours du marché. C’est peut-être ce à quoi il sera encore contraint lors de futures tractations.