Ces derniers jours, l’air pollué chinois a atteint l’ouest du Japon. Les autorités du pays du soleil levant multiplient depuis des consignes de sécurité.
Selon l’Institut National des Etudes Environnementales (NIES), le Japon est dans le rouge en matière de pollution : le pays a franchi le seuil de son taux maximum autorisé. Toutefois, les experts de la NIES ont été honnêtes en évitant de rejeter toute la responsabilité de cette situation au voisin chinois : « c’est difficile de dire avec une certitude absolue que tout cela vient de la Chine, mais il est certain qu’une bonne partie de la pollution atmosphérique vient des pays à l’ouest du Japon », a précisé un responsable de cette structure. En clair, l’archipel nippone subit l’assaut de particules de 50 microgrammes par mètre cube. Pourtant, les normes ne doivent pas excéder les 35 microgrammes par mètre cube. D’après les investigations des environnementalistes, ces particules viennent des déserts de Chine ou de Mongolie. Ou, selon d’autres avis, elles pourraient être le produit des déjections gazeuses ou des fumées industrielles. Somme toute, elles sont toxiques et donc dangereuses en matière de santé publique. Même si des mesures ont été prises pour sensibiliser la population japonaise, les services compétents sont quelque peu débordés par les appels.
En dehors du Japon, la Chine est également frappé de plein fouet par la pollution : un mouvement important vers les centres hospitaliers japonais a également été noté, notamment, pour des problèmes de détresse respiratoire. Récemment, un épais brouillard s’est étendu sur la capitale chinoise. Ainsi, le mois dernier, beaucoup de chinois sont tombés malades à cause de ce phénomène : suivant certaines données épidémiologiques relayées par le journal Pékin-Matin, les autorités de tutelle ont noté une augmentation de 20 % des problèmes pulmonaires ou respiratoires.