Carlsberg ne pourra pas atteindre son objectif de marge bénéficiaire en Europe de l’Est, a-t-il annoncé lundi. La Russie n’est pas en reste dans cette situation.
Une bonne partie de la stratégie du brasseur danois reposait sur ses résultats en Russie. Si Carlsberg a réussi à y accéder au premier rang sur l’échelle des brasseurs, les dispositions légales russes lui ont sérieusement compliqué la tâche. En fait, le gouvernement lutte contre l’alcoolisme. D’où, des restrictions ont été mises en place. Pour preuve, les impôts sur les boissons alcoolisées ont été récemment revus à la hausse. Comme si cela ne suffisait pas, toute publicité sur ce type de produit est désormais interdite. Ce, même au niveau du web. Les conséquences n’ont donc pas tardé à se faire sentir : en Russie, la croissance des ventes de Carlsberg a stagné au dernier trimestre. A ce propos, plusieurs prévisions annonçaient une contraction de l’ordre de 2 à 3 %. Quoi qu’il en soit, le brasseur est bien loin des 2 % de croissance signés au troisième trimestre 2012.
En fin de compte, Carlsberg s’est résigné : il voulait atteindre 26 à 29 % de marge d’exploitation en Europe de l’Est d’ici 2015, ce qui n’est plus possible. Il y a peu, le groupe danois a même failli atteindre ce seuil : c’était en 2011, quand Carlsberg a réalisé 21,7 % de marge. Mais, ce temps semble révolu. Ainsi, le brasseur a opté de se focaliser vers les marchés émergents. Ceux-ci lui permettraient de combler les contre-performances déplorées en Europe de l’Ouest. Cette partie du Vieux continent, qui fournissait à Carlsberg le gros de son chiffre d’affaire, est en proie à la récession et à la flambée de certaines charges, dont l’énergie.