Ayant décidé de fermer la majorité de ses centrales nucléaires, le Japon s’est contraint à rechercher d’autres sources d’énergie. Aussi, s’est-il lancé dans l’exploitation des hydrates de méthane, un gaz non conventionnel.
A côté des hydrates de schiste, il y a un autre type de gaz non-conventionnel : il s’agit des hydrates de méthane, couramment appelés « gaz qui brûle ». Dans un monde dont les ressources pétrolières ne cessent de s’amenuiser, ce fameux gaz ne cesse de prendre de l’ampleur ; d’autant plus que ses réserves mondiales seraient dix fois plus importantes que le gaz conventionnel. En ce qui concerne le Japon, ses fonds marins sont riches en hydrates de carbone. A ce propos, cet Etat a annoncé officiellement mardi avoir procédé à la première extraction d’hydrate de méthane dans un réservoir sous-marin. Cette expérience est particulièrement pertinente dans la mesure où les extractions précédentes de ce gaz avaient été réussies dans des réservoirs continentaux, à l’instar de la Russie ou de l’Alaska. En outre, depuis le tsunami et la catastrophe nucléaire de Fukushima, Tokyo importe 95 % de son énergie : les hydrates de méthane représentent donc une alternative non négligeable dans l’objectif d’alléger sa facture énergétique.
Toutefois, d’après les experts, le gisement sur lequel le Japon a mené son extraction expérimentale n’est pas rentable du fait de sa profondeur, soit 1000 mètres sous l’eau et 300 mètres sous terre. C’est d’ailleurs à ce niveau que se trouve le challenge : obtenir des débits importants sur la durée de l’exploitation. N’empêche, les hydrates de méthane ont un atout plus que considérable : leur extraction est aisée, à l’aide d’un puits. Ce qui leur procure un grand avantage par rapport au gaz naturel.