L’année dernière, la Banque de France a doublé son bénéfice net. Ce qui arrange énormément le gouvernement français, l’Etat étant son seul propriétaire.
En 2012, le résultat net de la BdF s’est chiffré à 3,15 milliards d’euros (3,9 milliards de dollars américains). Suivant l’annonce de l’institution financière, il s’agit du résultat net le plus important de son histoire. En outre, la BdF a également enregistré un autre record : son résultat d’exploitation courant a atteint la somme historique de 8,10 milliards d’euros (10,12 milliards de dollars américains), soit un bond de 43,4 %. Bref, la BdF a bien joui des mesures de politique monétaire exceptionnelles que l’Eurosystème a adoptées dans le but de baisser les tensions au sein de la zone euro. Mais, ce n’est pas la seule explication : les retombées des deux opérations de refinancement à trois ans (LTRO) respectivement de décembre 2011 et de mars 2012 y sont également pour quelque chose. Le marché interbancaire étant en proie à des tensions, il y avait comme une certaine méfiance entre les différents établissements financiers : ne désirant pas se prêter des sommes d’argent entre eux, ils s’en sont tous remis à des banques centrales, dont, bien entendu, la BdF. Par ailleurs, le programme de rachat de titres souverains (SMP) initié par la Banque Centrale Européenne (BCE) entre fin 2011 et septembre suivant a également eu une incidence sur le résultat de la BdF : ces titres ont généré un rendement important du fait des risques y relatifs.
Mais, tout n’a pas été facile pour la BdF en 2012 : l’institution financière a dû s’acquitter d’un impôt sur les sociétés de 3,11 milliards d’euros (3,88 milliards de dollars américains), dégageant une augmentation d’1,1 milliard d’euros (1,38 milliard de dollars américains) en comparaison à l’année précédente.