La Banque nationale de Belgique (BNB) a rendu public jeudi le taux de déficit public du Royaume après considération de la recapitalisation de la banque Dexia. Comme prévu, cet indicateur économique est un peu plus important, et le déficit public est monté jusqu’à 3,9 % du PIB belge.
Pour rappel, la France et la Belgique avaient consenti à hausser le capital de cet établissement financier de 5,5 milliards d’euros (6,9 milliards de dollars américains), soit 2,6 milliards d’euros (3,25 milliards de dollars américains) pour le premier Etat et 2,9 milliards d’euros (3,65 milliards de dollars américains) pour le second. Cette somme, versée alors que Dexia était confrontée à une crise sans précédent, avait pour rôle de faciliter son démantèlement. En agissant de la sorte, la France comme la Belgique espéraient que cette recapitalisation serait prise comme un investissement. Mais, au bout du compte, Eurostat, l’Office de l’Union Européenne en charge des statistiques, n’a pas été du même avis. L’opération a alors été considérée comme un transfert de capital. Du coup, cela a eu des conséquences sur le déficit public de chacune des parties prenantes. Dans cette affaire, c’est la Belgique la moins bien lotie. En effet, l’impact sur son déficit public avait été estimé à 0,8 % par Eurostat, très loin du 0,1 % attendu par la France. A présent, il est confirmé que Bruxelles a raté son objectif de déficit public de 2,8 %. Comme si cela n’était guère suffisant, la Belgique se retrouve même au-delà du seuil européen de 3 %. D’où, cet Etat peut faire l’objet de sanctions de la commission de l’Union Européenne.
Par conséquent, la Belgique souhaite abandonner son objectif de déficit public de cette année, fixé à 2,15 %, et mise plutôt sur 2,5 % de déficit public. Mais, cela doit passer par le feu vert de la commission européenne, laquelle peut exiger, en contrepartie, la tenue de quelques réformes structurelles.