Du fait de la crise, la majorité des pays européens ont été contraints, l’année dernière, à des coupes budgétaires, dont, notamment, sur leur portefeuille d’aide au développement en faveur des pays pauvres. Mais, cela n’a pas été le cas pour le Luxembourg, qui s’est montré le plus généreux dans l’Union Européenne (UE).
L’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) a confirmé mercredi la chute de l’aide au développement en 2012 : il s’agit du recul le plus important de ce budget depuis 1997. En clair, les 24 Etats contributeurs ont décaissé une somme totale de 125,6 milliards de dollars américains à cet effet, soit une proportion de 0,29 % de leur revenu national brut (RNB). Toutefois, il s’est dégagé une baisse de 4 % par rapport à l’aide au développement engrangée l’année précédente. Dans ce contexte difficile, le Luxembourg s’est distingué en haussant sa contribution.
En effet, le Grand-duché est passé d’un versement de 403 millions de dollars américains en 2011 à 432 millions de dollars américains en 2012. Ce qui correspond un bond de 9,8 % et à 1 % de son RNB. Ce dernier taux comparé à celui des autres pays de l’UE fait du Luxembourg le premier contributeur européen. Pour preuve, les principales puissances du Vieux continent, à savoir le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France, ont respectivement apporté 0,56 %, 0,38 % et 0,45 % de leurs RNB. Ils se sont donc tous situés en dessous du seuil d’aide au développement de 0,7 % du RNB recommandé par les Nations Unies, au contraire du Luxembourg.
Le Grand-duché n’est pas le seul pays à avoir augmenté son aide au développement en 2012. La Suisse fait également partie de ce club très restreint, avec une contribution de 2,8 milliards de francs (2,95 milliards de dollars américains), cette enveloppe correspondant à 0,45 % de son RNB.