Citant des sources anonymes des côtés turc et japonais, le quotidien économique japonais Nikkei a annoncé ce jeudi la bonne position du consortium franco-japonais formé par Areva et MHI (Mitsubishi Heavy Industries) dans l’obtention d’une commande de réacteurs nucléaires en Turquie. Le montant de ce contrat est estimé à environ un peu moins de 22 milliards de dollars US.
Le Nikkei rapporte une rencontre hier mercredi, entre des officiels japonais et turcs qui auraient donné leur préférence à ce consortium. L’appel de l’offre de la Turquie concerne la mise sur pied de la deuxième centrale nucléaire de Turquie à Sinop, sur la Mer Noire, qui devrait être exploitée par le groupe français GDF Suez. Le média japonais affirme que l’offre proposée Atmea, le consortium des deux entreprises française et japonaise, surpassait celle du Canada, de la Chine et de la Corée du Sud sur le plan des technologies, de la fiabilité et du prix. Atmea a développé un réacteur de moyenne puissance, Atmea-1, de 1 100 mégawatts, qu’il considère comme en adéquation avec les besoins de la Turquie. Dans le détail, la commande à Atmea devrait comprendre 4 réacteurs. La construction du site de Sinop doit démarrer en 2017 et la première tranche doit être achevée en 2023.
Depuis le 25 décembre dernier déjà, l’offre canadienne semblait écartée après la déclaration du ministre turc de l’Energie Taner Yildiz qui disait les pays d’Asie les mieux placés pour remporter leur appel d’offres. L’association entre Toshiba et la compagnie d’électricité Tepco (Tokyo Electric Power), initialement bien partie, s’est vue contrainte à se retirer de la course après la catastrophe de Fukushima, centrale nucléaire japonaise dont la gestion est dévolue à Tepco, et qui a fortement dégradé la confiance en la compagnie d’électricité.