Tout récemment, Nicosie a décroché l’accord en vue de bénéficier d’un plan de sauvetage. Mais, celui-ci ne se concrétisera pas sans un apport de Chypre, raison pour laquelle l’Etat insulaire a décidé de vendre une partie de ses réserves en or.
En effectuant cette opération, Chypre entend engranger 400 millions d’euros, soit 533 millions de dollars américains, somme qui entrera dans sa contribution à son propre plan de sauvetage. Comme quoi, l’Union Européenne (UE), la Banque Centrale Européenne (BCE) ou le Fonds Monétaire International (FMI) ne fait aucun cadeau à Chypre. C’est d’ailleurs dans un document apprêté par la Commission Européenne (CE) qu’est mentionné non seulement les besoins de Chypre mais aussi comment son gouvernement compte faire pour les combler.
En dehors de la vente des lingots d’or, Nicosie mise également sur le démantèlement de sa deuxième banque, Laiki Bank, ainsi que sur le transfert de liquidités à la Bank of Cyprus en échange de titres et sur les pertes qu’essuieront les créanciers non prioritaires. Toutes ces sources d’entrée lui permettront de lever la bagatelle de 10,6 milliards d’euros (14,1 milliards de dollars américains).
En apparence, Chypre restera très loin de satisfaire ses besoins de financement, estimés à 23 milliards d’euros (30,7 milliards de dollars américains) pour la période comprise entre début avril 2013 et fin mars 2016. Mais, fort heureusement, le plan de sauvetage soutiendra ce portefeuille à hauteur de 10 milliards d’euros (13,3 milliards de dollars américains), soit 9 milliards d’euros issus du fonds européen de sauvetage et le milliard restant provenant du FMI.
Comme complément à ses obligations, Chypre pourra compter sur les retombées de l’augmentation des impôts sur les sociétés et, en même, de la TVA. Ces réformes généreront 600 millions d’euros (800 millions de dollars américains) sur les trois ans à venir.