Après l’annonce de l’échec des négocions entre républicains et démocrates sur la réduction de la dette américaine, le ministre des finances japonais Jun Azumi a déclaré qu’il craignait des effets négatifs sur l’économie japonaise et les marchés.
En effet, les autorités japonaises ont affirmé être particulièrement préoccupées par ce nouveau blocage sur la résolution des problèmes d’endettement aux Etats-Unis du fait que cette crise financière risque non seulement de compromettre la croissance mondiale, mais aussi de menacer la reprise économique du japon, encore affectée par les catastrophes naturelles et l’accident nucléaire du 11 mars dans le Nord Est du pays. D’ailleurs, des répercussions négatives liées à ce blocage n’ont pas tardé à se manifester sur le marché nippon où l’on a constaté que la bourse de Tokyo a abandonné 0,40% à 8314,74 à la clôture, ce qui, par ailleurs, a contribué à renforcer les angoisses des autorités japonaises qui craignent un ralentissement de la croissance économique causé par un nouveau renchérissement du Yen face au Dollar et à l’Euro.
Devant cette situation, Tokyo a indiqué que l’échec des négociations aux Etats-Unis fait douter les marchés après avoir épinglé l’inaptitude des dirigeants américains à régler leurs problèmes économiques, profitant ainsi de l’occasion pour rappeler le mérite du gouvernement nippon qui avait réussi à obtenir du parlement une troisième rallonge budgétaire de 12 100 milliards de yens (115 milliards d’Euros) pour relancer son économie et financer la reconstruction des zones ravagées par le séisme et le Tsunami.
Cependant, les déclarations du gouvernement japonais peuvent être perçues comme l’hôpital qui se moque de la charité au regard de l’endettement du Japon qui équivaut à 200% de son produit intérieur brut, soit la proportion la plus élevée parmi les pays développés.