Une porte-parole de l’ONU a annoncé hier l’enlèvement de quatre observateurs philippins de l’ONU sur le plateau du Golan. L’enlèvement ne devrait pas avoir de conséquences fâcheuses puisqu’il a été revendiqué et qu’il aurait été motivé par le souci de protéger les observateurs de l’ONU des combats qui se déroulaient dans la région.
Les quatre hommes enlevés font partie de la FNUOD (Force de l’Observation du Désengagement sur le Golan). Leur enlèvement a été revendiqué par les rebelles de la « Brigade des martyrs de Yarmouk » qui ont publié sur leur page Facebook une photo d’eux. Le groupe armé a justifié son geste par leur volonté de les protéger des violents combats qui secouaient la région, des combats que l’OSDH (Observatoire Syrien des Droits de l’Homme) a confirmé. Ce n’est pas la première fois que ce groupe rebelle syrien mène des opérations de ce genre. Il avait revendiqué en mars dernier, toujours dans la même zone, l’enlèvement de21 observateurs philippins avant de les relâcher trois jours plus tard.
Le conflit en Syrie menace d’embraser le Golan après les raids menés par l’aviation israélienne en Syrie la semaine dernière. Même si Israël affirme qu’ils ne signifient pas une implication israélienne dans le conflit, Damas se dit en mesure répondre à de prochaines incursions. Le ministre des Affaires étrangères syriennes était également hier mardi à Damas pour signifier le soutien de la République Islamique au régime de Bachar al-Assad. Et loin de là, à Moscou, le ministre des affaires étrangères russes Sergueï Lavrov et le secrétaire d’Etat américain John Kerry se sont convenus sur la nécessité d’organiser une conférence internationale sur la Syrie pour amener le régime syrien et les rebelles à trouver une solution politique au conflit.